C’est en voyant l’effervescence autour des danses traditionnelles écossaises, lors de l’été interceltique, qu’Andrew Hunter a eu l’envie de prolonger l’aventure tout au long de l’année. Le Centre d’éducation physique de Lorient dit bingo, et une première réunion publique a lieu ce vendredi 13 septembre, à 18 h 30.
Que s’est-il passé cet été, au pavillon de l’Écosse, au Festival Interceltique de Lorient ?
À ceux qui ont profité de l’été interceltique, ne sont pas passées inaperçues les animations dansées dans le pavillon écossais. Cela n’a pas échappé à Andrew Hunter, le plus Lorientais des Écossais. L’ancien universitaire, collecteur, homme de culture, – excellent chanteur et sonneur de small pipe -, a bien saisi l’effervescence : « De nombreux jeunes partageaient des danses qui animent bals et mariages, où toutes les générations peuvent se retrouver ensemble. » Andrew Hunter apprécie l’approche de ces jeunes artistes qui ont encouragé le public. « J’ai repéré des gens qui ont profité de l’apprentissage des danses, du début à la fin du festival. »
Comment est né le projet d’association ?
C’est en voyant l’enthousiasme du public pour les danses populaires écossaises que cet ancien directeur adjoint du département de musiques traditionnelles au conservatoire national de Glasgow s’est dit : « Si cela plaît aux gens, pourquoi ne pas monter une association et créer une dynamique tout au long de l’année ? » Il en touche deux mots à Fiona Dalgetty, responsable de Feis Rois, un organisme reconnu pour son action de revitalisation de la culture écossaise. « Elle s’est tout de suite montrée enthousiaste à l’idée. Elle m’a assuré que lors d’un événement particulier, elle serait prête à faire en sorte que des musiciens écossais viennent à Lorient. »
Comment cela va se passer concrètement ?
C’est Andrew Hunter qui animera les ateliers de danses (deux heures) au sein de l’association qui est baptisée Scot-Ceilidh (en gaélique, cela signifie le simple fait de se retrouver ensemble). Ici, pas d’ornements inutiles. Il s’agit de partager la richesse populaire de ces danses venues souvent du XIXe siècle. Rien à voir avec les steps irlandais. « Nous essaierons d’apporter une musique live le plus possible. C’est très important, ce rapport physique à la musique. » Il pourra s’appuyer sur son groupe de small pipes, K5.
Quelle est la cerise sur le gâteau ?
Au-delà de la danse à proprement parler, Andrew Hunter proposera à ceux qui le souhaitent, en première partie d’atelier, un apprentissage de la langue anglaise. « Cela se passera avant chaque répétition. L’envie est de donner des clés pour se débrouiller et profiter d’un séjour en Écosse ». C’est une immersion par la langue et cela sera basé sur l’oralité. Voilà une belle initiative née du festival. Cela a séduit le Centre d’éducation physique (Cep) de Lorient, qui ouvre ainsi une nouvelle activité. « Dans les locaux, il y a un plancher extraordinaire. » Au final, cela justifie le fait d’avoir adossé un panneau « capitale interceltique » en entrée de ville.
Ce vendredi 13 septembre, de 18 h 30 à 20 h 30, réunion publique pour le lancement de la nouvelle activité de Sco-Ceilidh, au CEP, 67, rue Duguay-Trouin.
Article du OUEST-FRANCE du 13 septembre 2019